​L’Eglise, la jeunesse et le monde

pentecost-3409249_1920.jpg

Introduction

“Jesus has won, we know that, perfectly. Then why so many doubts? Why be afraid? Why not rejoice with us about the love of our Creator? Let us be glad, let us be hopeful, let us be Christians.”

Aurélien

L’Eglise n’a jamais compté autant de monde qu’aujourd’hui. Elle ne cesse de croître et le message de salut qu’elle porte atteint toujours plus le cœur et la vie des gens au travers du monde. L’Eglise, telle qu’elle est – et bien que composée de pécheurs – reste incroyablement belle, majestueuse et, évidemment, Sainte. Cependant, en Occident, où l’argent et le libéralisme sontmaîtres, le risque est de nous cacher, d’essayer l’invisibilité. Pour nous, catholiques, la grande tentation est celle de raser les murs, de baisser la tête et de cacher nos manières de vivre, nos passions, notreamour pour Dieu et pour l’humanité. Comme le prophétisait avec justesse le Cardinal Ratzinger en1986, la nouvelle évangélisation doit passer non pas par des « théories – aussi subtilement pensées fussent-elles – [mais] par l’union intime d’une vérité cohérente en soi et de sa mise en œuvre dans lavie [qui] peut faire briller cette évidence de la foi attendue par le genre humain » (Conférences données en 1986 sur invitation de Mgr Giussani, fondateur du mouvement « Communion et Libération »). Si l’on veut changer les mentalités de ce monde « moderne » toujours plus tourné vers la préoccupation individualiste et égalitariste, il faut pouvoir former et accompagner la jeunesse qui saura attester, lorsque son temps viendra, du bonheur résultant de la vie de chrétien telle que Dieunous l’a donnée. C’est par un témoignage de vie parfaitement authentique et par un suivi soucieux despréoccupations de nos jeunes que nous pourrons relancer l’élan missionnaire qui a si bien habité l’Eglise primitive dans les premiers siècles. Nous ne devons reculer en rien sur ce que nous croyons et ne pas faire de concessions sur le message de l’Evangile qui doit être pris dans son intégralité même si certains messages et passages nous gênent – mais n’est-ce pas se laisser déranger par Dieu qui fait de nous des témoins de son Christ ? Cependant, l’exigence de la vérité ne doit pas supplanter l’exigence de l’Amour (cf Mt 22, 37-40) qui est le fondement de la vie en Dieu (cf 1 Jn 4, 16). Il ne sert à rien d’êtreprosélyte ou provocateur : vivons en chrétiens et réjouissons-nous de la Bonne Nouvelle, alors, dans sa miséricorde infinie, le Père enverra son Esprit Saint : cela suffira à rendre au monde un espoir et aux jeunes un sens à leur vie.

Aurélien Muzard, séminariste français